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Publié le 26-01-2014 - MAJ le 26-01-2014 - Par Pr. Nathalie SETA - 0 commentaire(s)
CDG Syndroms, Recherche clinique, Enfance et adolescence
Premiers résultats de l’étude Euro-CDG sur la description clinique et biologique des PMM2-CDG

Le Professeur Nathalie SETA du laboratoire de biochimie de l’hôpital Bichat a présenté en novembre 2013 lors d’une journée organisée par CSC, les premiers résultats d’une étude réalisée par le réseau de recherche Euro-CDG. L’étude vise à mieux comprendre la variabilité clinique des PMM2-CDG (syndrome CDG1A) afin d’améliorer la stratégie diagnostique, de renforcer les connaissances sur l’évolution de la maladie, de préciser son histoire naturelle et d’étudier les relations entre phénotypes et génotypes.
Le texte ci-après est la retranscription de la présentation du Pr Nathalie SETA lors de la journée du 23 novembre 2013.
Alors que nous connaissons désormais un certain nombre d’enzymes et de gènes impliqués dans le CDG (anomalie congénitale de glycosylation), nous manquons d’informations sur la description clinique des patients.
Alors que nous connaissons désormais un certain nombre d’enzymes et de gènes impliqués dans le CDG (anomalie congénitale de glycosylation), nous manquons d’informations sur la description clinique des patients.
I. Objectifs
Un groupe européen de chercheurs, biologistes et cliniciens a été constitué dans le cadre du programme de coordination de la recherche EuroCDG financé par l’Union européenne. Il a pour objectifs de mieux comprendre la variabilité clinique des PMM2-CDG (ex- CDG 1A) afin d’améliorer la stratégie diagnostique, de renforcer les connaissances sur l’évolution de la maladie, de préciser son histoire naturelle et d’étudier les relations entre phénotypes et génotypes.
Les PMM2-CDG sont ceux qui concernent le plus grand nombre de patients. En l’occurrence, les deux tiers des 194 patients de la cohorte française avec un diagnostic de CDG ont une mutation du gène PMM2.
Les PMM2-CDG sont ceux qui concernent le plus grand nombre de patients. En l’occurrence, les deux tiers des 194 patients de la cohorte française avec un diagnostic de CDG ont une mutation du gène PMM2.
II. Méthode et population d’étude
La première étape consiste à collecter des données, en général rétrospectives : données du génotype et données cliniques recueillies par des questionnaires envoyés aux cliniciens qui prennent en charge les patients concernés. Le recueil des données cliniques requiert beaucoup de temps. Un traitement statistique est ensuite effectué, en vue d’analyser l’ensemble des données.
Sur 105 patients atteints de PMM2-CDG, nous avons obtenu des données pour 95 sujets issus de 78 familles. Jusqu’ici, les études sur des groupes de patients portaient sur 26 sujets au maximum. Ces données cliniques sont encore en cours de traitement, mais nous sommes d’ores et déjà en mesure de décrire la population étudiée selon plusieurs caractéristiques :
Sur 105 patients atteints de PMM2-CDG, nous avons obtenu des données pour 95 sujets issus de 78 familles. Jusqu’ici, les études sur des groupes de patients portaient sur 26 sujets au maximum. Ces données cliniques sont encore en cours de traitement, mais nous sommes d’ores et déjà en mesure de décrire la population étudiée selon plusieurs caractéristiques :
- le lieu de vie (en famille, en famille et en maison spécialisée, en maison spécialisée seulement) ;
- la scolarisation (adaptée ou normale) ;
- la situation professionnelle ;
- le sexe (58 % de garçons et 42 % de filles) ;
- la situation géographique (30 % en Ile-de-France, sans doute du fait de l’errance diagnostique qui conduit à orienter vers le centre de référence, 8 % en Bourgogne, 8 % en Rhône-Alpes) ;
- l’âge (52 % sont nés avant 1997 et 40 % après 2000) ;
- l’âge de diagnostic (en forte diminution depuis les premiers diagnostics au milieu des années 1990) ;
- les circonstances de la demande de dépistage (principalement l’hypotonie, le retard psychomoteur et les syndromes cérébelleux) ;
- l’équipe de suivi (41 % en centre de référence, CHR, CHU ou CHG, 18 % chez le médecin de famille seul) ;
- le profil neurologique (principalement une anomalie du neuro-développement, un syndrome cérébelleux, une ataxie ou une hypotonie axiale) ;
- la rééducation (83,6 % des enfants suivent au moins une rééducation) ;
- la répartition entre les formes neurologiques pures et les formes neurologiques avec des atteintes associées (plus de 33 % des patients ont une forme viscérale, mais la majorité a une forme simplement neurologique. Par ailleurs, les atteintes multi-viscérales se retrouvent uniquement chez les enfants en bas âge).
Cette description clinique basique illustre le manque d’informations, pourtant essentielles pour améliorer la stratégie diagnostique et savoir comment évoluent les enfants.
Qui plus est, une thèse de médecine dirigée par Delphine Héron montre que les patients atteints de PMM2-CDG sortent des circuits médicaux quand ils atteignent l’âge adulte. Il est alors très difficile de les retrouver. Pourtant, leur besoin de suivi est réel.
« Dans l’évolution naturelle des PMM2-CDG, certains patients connaissent des stroke-like épisodes (pseudo-épisodes vasculaires cérébraux). L’étude EuroCDG montre aussi l’importance du traitement de la fièvre lors de ces épisodes, car elle détruit les enzymes qui sont thermolabiles. » Pascale de LONLAY
Professeur Nathalie SETA,
laboratoire de biochimie de l'hôptial Bichat
Complément d'information

hvivet a écrit
Excellente vidéo ! Bravo et courage à tous ces petits héros et héroïne !
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fregate a écrit
c vraiment interressant a savoir merci pour tous ces renseignement mais c vrai la fatigue doit etre enorme c pas facile tous cela!!
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Mon séjour au centre de rééducation et ré adaptation fonctionnelle de Bagnières de Bigorre, par Sylvain
fregate a écrit
tout a fait d'accord avec pascal04, connaitre le nom exacte de la maladie permet d'avancer et de rechercher divers renseignements important pour nous malade!!on se sent moins seule!!
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Identification d’un syndrome rare : ça change tout !
Pascal04 a écrit
pour moi, le grand avantage du diagnostic précis, c'est qu'il met fin à toutes les élucubrations "pseudo psychologiques" qui rajoutent du mal au mal.
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Identification d’un syndrome rare : ça change tout !
